Le Directeur Général de l'OBEECS s'exprime pour la première fois sur l'organisation du Bac après la proclamation officielle des résultats

Le Directeur Général de l'OBEECS, Pr Alhou Bassirou, était hier l'invité de l'émission "Opinion au pluriel" de La Voix du Sahel. Il a été question des difficultés rencontrées dans l'organisation du Baccalauréat session 2024 et des perspectives à venir.

Avant  de parler des difficultés rencontrées, le Directeur Général Pr Alhou Bassirou,  enseignant chercheur à l'Ecole normale Supérieure ENS,  a dit que lorsque  vous faites une évaluation et que le taux  de réussite est inférieur à 50% , il faut trouver  le problème et procéder à une remédiation. Le taux de réussite de 32,9% à la session Bac2024 n'est pas satisfaisant  mais n'est pas aussi  catastrophique comparé  aux taux des années antérieures

Concernant le premier point, Pr Alhou Bassirou a d'abord remercié le gouvernement qui a mis à la disposition de l'OBEECS toutes les ressources nécessaires pour la bonne organisation du bac. Il n'y a donc aucun problème lié aux ressources. Le principal problème rencontré par Pr Bassirou et son équipe réside dans l'inscription en ligne des candidats. Le Niger est le seul pays qui accorde jusqu'à trois mois aux candidats et aux chefs d'établissements pour inscrire les candidats. Cependant, cette année, l'OBEECS a été très large, allant jusqu'à la fin mai. Cela est dû à la non-maîtrise du logiciel par les chefs d'établissements. Une auditrice a ajouté que ce problème est également lié à la mauvaise couverture internet dans le pays. Malheureusement l'OBEECS n'a pas de ressources pour former les chefs d'établissements. 

Le second problème, selon le Directeur Général, est lié au choix des enseignants correcteurs. À ce niveau, Pr Alhou déplore le manque d'enseignants qualifiés pour corriger des matières comme les mathématiques. Par exemple, beaucoup d'entre eux ont des diplômes en biodiversité ou en géologie. Quant à la discipline des sciences de la vie et de la terre, le problème est pire. En effet, une étude a démontré que plus de quarante diplômes différents enseignent la matière, parmi lesquels celui de gestion des ressources humaines.

Une autre difficulté majeure a été soulevée par les auditeurs et admise par le Directeur Général : le manque de temps pour la correction et les réclamations. Pr Alhou Bassirou a admis que certains jurys délibèrent même la veille des épreuves du second groupe. Les enseignants corrigent sous pression et les élèves candidats n'ont pas assez de temps pour faire des réclamations.

À propos des réclamations, Pr Alhou Bassirou a rappelé que selon le manuel de procédures, ces réclamations sont gratuites et que le candidat a droit à une réclamation dans une seule matière.

En ce qui concerne les correcteurs, la seule et unique réclamation cette année est liée aux frais de transport. Ces derniers devaient être payés sur place car l'OBEECS a demandé aux enseignants de payer leurs transports pour éviter le problème des compagnies de transport qui ont commencé à refuser l'offre de contrat avec l'OBEECS. La situation sera examinée, et le dossier sera déposé au trésor pour le paiement de ces frais de transport.

S'agissant des perspectives, plusieurs propositions ont été faites, parmi lesquelles on note :

- L'organisation d'une session de rattrapage en septembre ;

- L'organisation d'une session unique ;

- La réforme du Baccalauréat ;

- La réforme du système éducatif nigérien ;

- La proposition de sujets sans erreurs et surtout "accessibles" aux candidats.

#Transcription : La rédaction de L'école Nigérienne  

Publié le 1er août 2024  

#Source : La Voix du Sahel RTN

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